Malgré ce marteau-piqueur en face de ma fenêtre dès l'aube et qui est resté pendant toute la journée, et aussi cette fatigue que je ressens de plus en plus, j'ai passé une journée très satisfaisante. D'abord parce j'ai reçu cinq plans que j'avais acheté à un luthier américain, et ce au moment exact où j'en ai eu besoin, ce matin, pour comparer certaines mesures avant de poursuivre le travail sur cette nouvelle viole sur laquelle je travaille. Ensuite parce que ces cinq plans ne m'ont coûtés que 20$ chaque, contrairement aux 200 Euros que j'ai déjà payés, l'été dernier, pour un autre plan...
[parenthèse]
Pour ceux que cela peut intéresser, les cinq plans sont:
- Une basse de viole à 7 cordes de Nicolas Bertrand, 1704, presque identique à celle de 1712 qui me sert de modèle pour celle que je fais présentement.
- Une autre (grande) basse de viole à 7 cordes de Nicolas Bertrand, 1720, qui se trouve à la Cité de la musique, à Paris.
- Encore une autre basse de viole à 7 cordes, De Guillaume Barbey cette fois, ca.1700.
- Une quatrième basse de viole à 7 cordes, italienne, extrêmement petite, dont j'ai très hâte de faire une copie.
- Un petit violoncelle à 5 cordes, possiblement anglais, début du 18e siècle.
[fin de la parenthèse]
J'ai donc reçu ces plans juste à temps, et j'ai obtenu les informations qu'il me manquait pour continuer mon travail. Tout avance très rapidement et je pourrai probablement, si le vernis sèche assez vite, amener cette autre viole à l'exposition dans vingt jours. Les cordes que j'avais commandées sont également arrivées, semble-t-il, je n'ai plus à m'inquiéter pour ça. Il me manque encore les chevalets, commandés à la mi-mars, cependant...
Malgré le vacarme et la fatique, donc, ce n'était pas une mauvaise journée.